’’On se contente de planter des arbres à l'occasion de cette journée. On ne se préoccupe véritablement pas de la protection et de l'entretien de ces arbres’’, reconnaît Adamou Garba, président du Rassemblement pour un Sahel Vert (RSV), l'unique parti écologiste nigérien.
Activité phare parmi les actions de lutte contre la désertification, la mise en terre de jeunes plants à l’occasion de la célébration de la fête de l'arbre, qui a lieu le 03 août de chaque année, a contribué à intéresser davantage les populations nigériennes aux actions de protection de l’environnement.
''C'est généralement à l'occasion de cette fête que de nombreux Nigériens font l'effort de planter des arbres dans leurs maisons, leurs champs ou sur des sites retenus par la commune ou le village'', indique à IPS Garba.
L'institution de cette fête visait à susciter la participation massive des populations aux actions de reboisement, de protection de l'environnement et de lutte contre la désertification, qui emporte environ 60.000 hectares de terres par an, selon les statistiques de la direction nationale de l'environnement.
Le constat malheureusement fait aujourd’hui, est que les arbres plantés ne sont plus. Ils sont morts, détruits pour différentes raisons.
Les arbres plantés au cours des journées successives de l’arbre, sur de nombreux sites, sont dans un état de dégradation avancée. Ils son ne sont pas arrosés, s’ils ne sont pas tout simplement massacrés par les animaux ou les populations riveraines.
Plus de la moitié des arbres plantés, il y a une dizaine d’année, sur un site de dix hectares à Banifandou, un quartier du sud-ouest de Niamey, la capitale nigérienne, ont été détruits à cause de la négligence des autorités, déplore Alpha Oumarou, un habitant de Banifandou.
Parlant du bilan de ces journées, Garba estime qu’ ‘’il est à déplorer un faible taux de croissance des arbres, qui tourne autour de 50 pour cent en moyenne. Cela est dû à la faible participation des populations, aux mauvaises conditions climatiques, à l'insuffisance de suivi des opérations, etc’’.
Les raisons de ce comportement, selon Attaou sont ‘’les besoins en bois de chauffe et de construction, les défrichements sauvages pour agrandir les superficies cultivables ou pour installer des populations’’.
D'une superficie de 1.267.000 kilomètres carrés aux trois quarts désertiques, le Niger, confronté à un amenuisement accéléré de ses terres cultivables, a pourtant grand besoin de ces arbres pour protéger ses terres dégradées et impropres à l’agriculture.
Tout n’est cependant pas encore perdu à en juger par certains actes. Il existe des localités au Niger où les populations sont encore décidées à planter et à protéger les arbres.
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