vendredi 8 août 2014

Déclaration de presse du Comité Directeur de l'USN




Réuni en séance extraordinaire ce Mercredi 06 Août 2014 à l’effet d’examiner la situation académique conséquemment aux résultats de fin d’année ainsi que la situation sociopolitique nationale et internationale, le Comité Directeur de l'Union des Scolaires Nigériens rend publique la

déclaration dont la teneur suit :
1- Au plan international : la communauté internationale dans sa démarche et dans son fonctionnement nous laisse croire que ne peuvent exister que les États qui ont la capacité et la force de se faire entendre en foulant au pied les règles élémentaire de la démocratie. Quand l’Amérique s’évertue à donner des leçons de démocratie à d’autres pays, légitime le massacre du peuple palestinien avec le silence coupable de l’ONU. La Libye est devenue un pays invivable et sans repère avec la volonté expresse de l’occident. Le Mali est sur le point d’être balkanisé par une France sans ressource en dehors de sa gueule. Cette France qui tente aussi malicieusement à nous maintenir dans une dépendance totale en voulant s’accaparer de nos territoires à travers des bases militaires. Que dire de BOKO Haram dont les dirigeants ne présentent aucun signe religieux que l’expression de la délinquance. Ce groupe qui opère et massacre quotidiennement les populations du Nigeria et du Nord Cameroun n’est qu’un relais de l’occident. Il nous appartient de nous approprier nous les africains de ce qu’a dit Gwamé N’Krouma « l’Afrique doit s’unir ou périr ».
2- Au plan national récemment notre pays est classé 187ème sur 187 pays relativement à l’indice du développement humain présenté par le PNUD. Cette position du Niger doit nous interpeller tous en vue d’un sursaut patriotique plutôt que de se complaire dans des diatribes inutiles. La classe politique doit comprendre que ce qui est arrivé au mali peut nous arriver. La psychose dans laquelle vivent les Nigérians est à nos portes et la Libye qui brule aujourd’hui fait frontière avec le Niger. On peut faire de la politique avec toutes les contradictions sans avoir besoin de mettre en péril la quiétude sociale. Acceptons nos divergences dans l’unité.

3- Concernant la suppression du CFEPD, le Comité Directeur constate avec amertume la non concrétisation des mécanismes d’évaluation devant se substituer à l’examen.
Pour ce qui est du BEPC, les résultats sont catastrophiques avec un taux de 26,41% cette année contre 46% l’année dernière ce qui n’est pas admissible.
S’agissant du baccalauréat il convient à ce niveau de préciser que malgré une augmentation de plus d’un pour cent par rapport à l’année passée c’est de dire que beaucoup reste à faire dans ce sens en pensant à créer les conditions pour une augmentation significative au taux de réussite de cet examen qui constitue la clé d’accès au niveau supérieur.
Quant à l’organisation du BTS, le déroulement et la délibération des résultats ont dérogé aux règles d’éthique et de morale. Cette épreuve a aussi traumatisé certains de nos militants qui sont toujours en attente à la suite de leurs réclamations.
4- l’année 2013-2014 a connu des péripéties liées non seulement à l’accès aux universités mais aussi et surtout à la poursuite des études à partir de la licence. Cette situation peu reluisante interpelle toutes les composantes universitaires au-delà, l’Etat en vue de trouver une solution heureuse à cette difficulté qu’ont vécue les universités afin de prévenir les perturbations qui peuvent découler d’une telle situation.
5- si le CFEPD est supprimé, il est urgent d’appliquer désormais le système d’évaluation prévu en vue de substituer la suppression dudit examen pour une efficacité et une qualité sans faille. Par ailleurs l’USN s’inquiète quant au sort réservé aux élèves du CM2 qui n’ont pas totalisé la moyenne exigée
Les résultats du BEPC ne doivent laisser insensible aucun nigérien et c’est le lieu de lancer un appel pressant à tous les partenaires de l’école chacun en ce qui le concerne de jouer sa partition pour une école de qualité au service de la nation. Ceci dit, la nécessité s’impose de former des enseignants à vocation dans des écoles spécifiquement dédiées à cet effet en renforçant non seulement leur capacité d’accueil mais aussi en adoptant une politique motivationnelle au moment de la formation de ces enseignants et après leur formation.
Relativement au supérieur, la création de nouvelles universités (Agadez, Diffa, Dosso et Tillabéry) doit avoir pour corollaire une amélioration significative du taux d’admission au baccalauréat en vue d’alimenter les quatre universités excitantes mais aussi les quatre autres en perspective. Il n’est pas mauvais la création des universités mais notre inquiétude est grande quand on sait les problèmes auxquels sont confrontées celles déjà existantes (problèmes d’infrastructures, de transport et d’encadrement).
Cette nouvelle démarche de créer une université dans chacune de nos régions doit être accompagnée, en s’inscrivant désormais dans une logique consistant à recruter des enseignants et à faire appel à d’autres et progressivement ouvrir aux étudiants les portes des masters et du cycle doctoral en vue de desservir nos universités tout en mettant l’accent sur les infrastructures. S’agissant du BTS au vue des résultats des examens nous estimons qu’il est nécessaire de revoir les dispositifs de son organisation et de répondre urgemment aux requêtes des étudiants en attente de leurs réclamations.
6- En fin l’USN Exige de l’État la création des conditions nécessaires pour qu’il ait une adéquation entre les offres d’emplois et le système dans lequel nous sommes c'est-à-dire le LMD. Nous voulons que désormais les offres d’emplois prennent en compte les diplômes que nous offre ce système.

Vive l’USN !
Vive le Niger !
La patrie ou la mort nous vaincrons !
Pour le comité Directeur
Le Secrétaire Général
Annassa Djibrilla


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