Le Niger
est situé en Afrique occidentale dans la zone de climat tropical sec. Il
couvre une superficie de 1 267 000 km² dont deux tiers situés en zone
saharienne. Il partage ses frontières avec sept pays dont plusieurs
traversent des périodes de transformation intense: la Libye, l’Algérie, le
Mali, le Burkina Faso, le Tchad, le Nigéria et le Bénin.
La
population du Niger est estimée en 2011 à 16.3 millions d’habitant dont 64% à
moins de 24 ans. Par ailleurs, le chômage des jeunes constitue une préoccupation
importante et en 2010, il a été dénombré 7 363 diplômés sans emplois dont
52,5% d’hommes et 47,5% de femmes. Au niveau national cette situation est
préoccupante, et notamment dans la zone sahélo-saharienne, où la jeunesse
peut devenir une proie facile à la manipulation et au recrutement dans des
activités illicites.
En effet,
en plus des fréquents chocs externes résultant des catastrophes naturelles
mais aussi des crises alimentaires répétitives et des conflits, qui affectent
particulièrement les jeunes et les femmes, la survenance de façon épisodique
de conflits mettant aux prises des communautés, le développement de la
circulation illicite d’armes à feu, la contrebande dans certaines régions du
pays, l’insécurité au Nord, l’impact au plan national des crises qui
surviennent dans les pays voisins sont autant d’éléments qui augmentent la
pression sur les mécanismes mis en place pour juguler les conflits internes.
En plus
des défis précédemment évoqués, le Niger, de par sa situation géographique
est en proie à d’autres types de contraintes liées aux conditions
d’instabilité dans les pays limitrophes que sont notamment la Libye et le
Mali. En effet, le Niger, comme le Burkina Faso, la Mauritanie, le Tchad et
le Nigéria subit les conséquences et actes des mouvements armés et de groupes
terroristes identifiés qui foisonnent aux frontières poreuses et mal
contrôlées des pays de la région du Sahel. La circulation transfrontalière
des combattants, des groupes armés et des mouvements terroristes ainsi que la
circulation illicite des armes légères et de petit calibre et d’explosifs
constitue un grave problème d’insécurité et une menace constante de stabilité
interne des pays du Sahel et en particulier celle du Niger. Les pays du Sahel
sont devenus des passerelles pour les activités des groupes terroristes tels
qu’Al Qaeda, AQMI, MUJAO au Mali et Boko Haram au Nigeria ainsi que d’autres
réseaux criminels opérant aux frontières et menant simultanément des actions
de déstabilisation à l’intérieur des pays voisins.
En outre,
la crise au Mali a entrainé le déplacement de quelques 50.000 réfugiés ainsi
que le retour de quelques milliers de nigériens, et une aggravation des
risques de trafic des armes et des personnes. A cela s’ajoute le retour de
plus de 263.000 migrants nigériens qui sont retournés de Libye, sans
ressources et sans emplois ; ce qui a été non seulement un facteur aggravant
sur la paupérisation des ménages dans les communautés d’accueil, déjà
sujettes à des conditions de vie particulièrement difficiles, surtout en zone
rurale , mais aussi pourrait favoriser le risque de recrutement de ces jeunes
dans des groupes armés ou des activités illicites.
C’est dans
ce contexte que le Gouvernement, prenant la dimension du problème a sollicité
et obtenu l’appui du fonds PBF pour soutenir les initiatives de consolidation
de la Paix à travers le projet « Jeunes, Paix et Développement dans la région
de Tahoua » élaboré par le Programme des Nations Unies pour le Développement
(PNUD) et la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix.
Cependant,
la réalisation d’un tel projet à caractère novateur recommande une
connaissance de la situation de référence (situation de départ) pour un
meilleur suivi-évaluation et capitalisation des résultats ou acquis majeurs
en lien avec les indicateurs du projet.
C’est en
vue d’analyser les facteurs de vulnérabilité des jeunes et de parvenir à
l’élaboration de cette situation de référence, que la présente étude est
envisagée.
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Il est attendu de cette étude, un
rapport qui comprendra:
· Résumé analytique sur les objectifs de
l’étude, la méthodologie utilisée, les résultats obtenus par rapport à la
vulnérabilité des jeunes dans le contexte actuel;
· Un rapport complet de l’analyse de la
vulnérabilité des jeunes, inclus les conclusions et recommandations
permettant un suivi réaliste, pertinent et cohérent des activités;
· Un rapport d’état des lieux de la
situation des jeunes face aux menaces sécuritaires permettant de constituer
de manière exhaustive la situation de référence du projet;
· Rapport des ateliers de validation.
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Le consultant travaillera sous la supervision
du Chargé de Programme de l’Unité Crise PNUD, en étroite collaboration avec
la Conseillère en Paix et Développement et l’ensemble des Points Focaux des
Agences de mise en œuvre du projet JPAD et la Haute Autorité à la
Consolidation de la Paix (HACP). Le consultant aura l’initiative, durant
toute la durée du projet, de proposer et de mettre en œuvre les solutions les
plus adéquates pour la réalisation de cet étude.
Avant l’étude :
- Le consultant est responsable de toutes les
activités relatives à cette étude, et de l’élaboration des approches/outils
- Le consultant
fournira, pour validation un dossier technique présentant le plan de
travail et l’approche méthodologique qui sera utilisé lors de l’étude
proprement dite ;
Pendant l’étude :
- Le consultant communiquera à l’équipe de projet
(point focaux) les propositions de
modification éventuelles des approches et tiendra compte de ses
commentaires ;
- Le consultant s’attachera à faciliter les
entrevues, le recrutement et la mobilisation des acteurs, et l’obtention des autorisations de mener
l’étude au prêt des autorités nationales et régionale ;
Après l’étude :
- Le consultant présentera une version provisoire
des résultats d’analyse de l’étude pour commentaires et validation au niveau
régional d’une part et au niveau national d’autre part
- Le consultant
fournira la version finale de l’étude à la description faite dans la
section « Produits attendus »
- Le consultant présentera le rapport final
intégrant les commentaires et inputs de l’atelier de validation National.
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Compétences
- Capacité
de travailler en équipe;
- Aisance
dans la communication écrite et orale;
- Faire
montre d'intégrité en adoptant les valeurs et normes éthiques des
Nations Unies;
- Promouvoir
la vision, la mission et les objectifs stratégiques du PNUD;
- Faire
preuve d'un esprit d'adaptation et de la tolérance en matière de
culture, sexe, religion, race, nationalité et âge;
- Traiter
quiconque avec équité et sans favoritisme;
- Une
bonne connaissance du Microsoft pack office de traitement de texte et
tableur.
Education
- Le
consultant doit être titulaire d’un diplôme universitaire en sciences
sociales de niveau BAC + 5 au moins (DEA, master, doctorat).
Expériences
- Justifier
d’une expérience d'au moins 5 ans dans les analyses de situation de
conflits, de programmes et projets notamment de prévention des crises,
conflits et de paix;
- Expérience
minimum de 5 ans dans les enquêtes scientifique et anthropologique;
- Grande
expérience dans la préparation et conduite des recherches et/ou étude,
plus particulièrement des études de faisabilité et/ou Baseline;
- Expérience
prouvée dans la production de rapport des résultats d’étude;
- Une
bonne connaissance des logiciels de traitement des données et
exploitation Microsoft.
Langue
- Très
bonne maitrise du Français, connaissance de l’Anglais serait un grand
atout.
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