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lundi 21 mars 2016

La femme de la semaine : Balkissa Chaibou, la Nigérienne qui a dit "non" au mariage forcé

A 12 ans, Balkissa Chaibou a été promise en mariage à l’un de ses cousins. Mais amoureuse des études et rêvant de devenir médecin, elle a décidé de se battre pour ses droits fondamentaux. Ainsi, elle a choisi de refuser cette union. Un parcours incroyable et rare au Niger.
Dans de nombreux pays du continent africain, les mariages précoces et forcés sont monnaie courante. C’est notamment le cas auNiger où d’après des chiffres de l'UNICEF datant de 2013, près de 36% de jeunes filles sont mariées à 15 ans et 75% à 18 ans. Malgré tout, il existe des résistantes comme Balkissa Chaibou. Alors qu’elle n’avait que 12 ans, elle a appris qu’elle avait été promise à un cousin venant du Nigeria. Un destin tout tracé qui l’aurait empêché de réaliser son rêve : devenir médecin. Elle a donc décidé de se battre de toutes ses forces quitte à aller devant la justice. Une histoire qu’elle a racontée à la BBC dans un puissant témoignage.

« Je suis rentrée de l’école vers 18 heures et ma mère m’a appelée. Elle a levé le doigt vers un groupe de visiteurs et a dit de l’un d’entre eux, "C’est celui qui va t’épouser". Je pensais qu’elle plaisantait. Elle a ajouté, "Vas défaire tes tresses et te laver les mains". C’est à ce moment-là que j’ai compris qu’elle était sérieuse », a expliqué Balkissa Chaibou avant de poursuivre : « Quand j’étais petite, je rêvais de devenir docteur. Prendre soin des gens, porter une blouse. Aider les gens »Quelque chose que son union aurait rendu impossible«Ils m’ont dit que si je l’épousais je ne pourrais plus étudier. Mais c’est ma passion. J’aime vraiment cela. C’est là que j’ai réalisé que ma relation avec lui ne marcherait pas », a-t-elle expliqué.
Si elle a continué à travailler dur à l’école, lorsqu’elle a eu 16 ans, des valises et une tenue de mariée sont arrivées : « J’ai ressenti beaucoup de peine, ça m’a brisé le cœur. Je voyais que je luttais pour me réaliser et ces gens seraient un obstacle à mon évolution ». A partir de là, elle a décidé de tout faire pour échapper à cette situation. Et bien que sa mère ait compris le désir de sa fille, en tant que femme, elle n’avait pas le statut pour l’aider. Balkissa Chaibou a ensuite essayé de passer un marché avec son père : elle épouserait son cousin et ne le verrait que pendant les vacances jusqu’à ce qu’elle obtienne son baccalauréat. Malheureusement, cela n’a pas fonctionné. En effet, son père n’a pas osé aller à l’encontre de la décision de son frère ainé, père du marié, car traditionnellement chez les Touaregs (ethnie de Balkissa Chaibou) l’enfant le plus âgé détient le pouvoir de décision sur ses cadets. En désespoir de cause,Balkissa a demandé de l’aide au principal de son lycée Moumouni Harouna. Ce dernier l’a orienté vers une ONG, la Centre for Judicial Assistance and Civic Action, qui a engagé des actions judiciaires contre son père et son oncle. Devant le tribunal, son oncle a affirmé qu’elle mentait et que tout était un malentendu. L’affaire a donc été classée. Mais lorsqu’elle est rentrée chez elle, il a menacé de la tuer. Malgré tout, avec le risque de la prison, il est reparti au Nigeria et la jeune femme a pu aller à l’université.
Une action qui a tout changé
Grâce à sa persévérance, Balkissa Chaibou a réussi à faire changer l’opinion de ses parents sur les mariages forcés : « Nous en avons fini. Nous en avons peur. Quand une fille grandit, elle peut choisir son mari. Nous ne pouvons pas ». Aujourd’hui âgée de 19 ans, elle a décidé de continuer à se battre contre ce genre d’unions. Pour cela, elle visite des écoles et s’entretient avec les chefs tribaux pour discuter de cette problématique. « C’est l’effet papillon. Une fille dit non et les autres s’attroupent et demandent, "Pourquoi tu as dit non ?" », a expliqué la jeune femme à un groupe de jeunes filles avant de poursuivre : « Je ne dis pas qu’il ne faut pas se marier. Mais il faut choisir le bon moment. Le conseil que j’ai pour vous est de vous battre. Je sais qu’étudier n’est pas facile mais vous devez vous forcer car ces études sont votre seul espoir ». Aujourd’hui, elle est en école de médecine et se rapproche de son rêve.
Si ces mariages forcés continuent dans les pays comme le Niger, c’est en partie pour des raisons économiques. Comme l’a expliqué à la BBC Monique Clesca, représentante des Fonds des Nations unies pour la population dans le pays, les femmes ont beaucoup d’enfants et les marier permet d’avoir une bouche en moins à nourrir. L’autre raison pour laquelle ces unions perdurent est la croyance qu’ils permettront d’éviter les grossesses hors des liens du mariage. Espérons que le parcours de Balkissa Chaibou aidera à faire bouger les choses.

mardi 1 mars 2016

Niamey abrite la première édition de la journée africaine de l’alimentation scolaire.

Ce 1er mars 2016 a marqué le lancement de la première édition de la journée africaine consacrée à l’alimentation scolaire. C'est Niamey qui a aceuilli cette première édition.  
Cette journée, dont le thème central est : « L’alimentation scolaire liée à la production locale, vecteur de développement durable en Afrique » a été célébrée à travers diverses activités sur l’ensemble du continent et rehaussée par une série d’événements officiels dans la capitale nigérienne, Niamey. La journée africaine de l’alimentation scolaire a été instituée par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement lors du 26 e sommet de l’Union africaine, en reconnaissance de la valeur immense de l’alimentation scolaire liée à la production locale pour maintenir davantage les enfants à l’école et améliorer leur performance scolaire ainsi que pour stimuler la production de revenus et l’entrepreneuriat dans les collectivités locales.
Un certain nombre de pays africains expérimentent déjà les programmes d’alimentation scolaire ; cependant, le financement inadéquat et la trop grande dépendance envers les bailleurs de fonds étrangers, une mauvaise logistique et la fourniture d’aliments secs sans diversité alimentaire font que ces programmes ne parviennent pas toujours à atteindre l’objectif visé. C’est pourquoi l’on s’est dorénavant tourné vers l’alimentation scolaire fondée sur la produits locaux, du fait de son approche intégrée et multisectorielle.
Au Niger, 10% seulement des écoles primaires bénéficient d’un programme d’alimentation scolaire. Pourtant les cantines scolaires sont importantes : un enfant bien nourri se concentre mieux et apprend plus facilement qu’un enfant au ventre vide! 
Le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) travaille en collaboration avec 65 Etats à travers le monde dans la mise en œuvre de programmes d’alimentation scolaire qui constituent un filet de protection efficace, permettant de s’assurer que plus de 18 millions d’enfants ont accès à l’éducation et à la nourriture. En Afrique seulement, le PAM travaille avec 39 Etats. Dans le cadre de la lutte contre la faim, les repas scolaires constituent un excellent investissement dans l’avenir de la génération future.