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Jeunesse du Niger

Unisons-nous et construisons le Niger de demain

mercredi 27 novembre 2013

Le CEG 1 d’Agadez



Dans une classe de 6ème.... 
Depuis 1961, date de son ouverture, cette école a formé les grands cadres de la région parmi lesquels, il y a l’actuel Premier Ministre, Brigi Rafini. Mais aujourd’hui, le CEG 1 d’Agadez récemment transformé en CES (centre d’enseignement secondaire) peine à fonctionner normalement, faute d’infrastructures notamment les tables bancs et salles de cours. Sur ses 2033 élèves repartis dans 26 classes de la 6ème à la seconde, un grand nombre prend les cours à même le sol. En classe de 6ème  par exemple, les élèves se retrouvent à plus de 80 dans une seule salle de classe avec à peine une dizaine de tables bancs. « Il y a des moments où je me sent déprimé face à cette situation», nous a confié Wargazan Djibrilla, Directeur de cette école qui dit avoir un manque de 15 classes. Pour lui, s’il y avait une mutuelle des anciens élèves, tous ces problèmes n’allaient peut être pas se poser.
Dans une classe de 3ème au cours d'une interrogation...
Les difficultés n’empêchent cependant pas à cet établissement de fournir de bons résultats. Lors du dernier examen de BEPC, elle a enregistré un taux  d’admission de 70,23% et le premier du centre était issu de cette école. Aussi, sur 8 filles boursières parrainées par l’Unicef, 5 ont pu admettre au BEPC. Si des moyens considérables étaient alloués à cette école, certainement que les résultats seront meilleurs.
 En attendant que les 175 tables bancs promis par les autorités en charge de l’école arrivent, les parents d’élèves ont cotisé pour réhabiliter prés de 250 tables bancs.



Par Islaman Abdou

Vue de la cours du CEG 1....

vendredi 22 novembre 2013

Rencontre intercadres de concertation des associations de jeunes du Niger



Eveil du civisme chez les jeunes, c’est autour de ce thème que son réunis du 22 au 25, à Agadez, les points focaux des cadres de concertation des associations de jeunesse du Niger à l’occasion de la rencontre intercadres. Apres avoir été repoussée à plusieurs reprises, ce rendez-vous d’échange  des structures de jeunesse de notre pays a pour objectif de leur permettre d’échanger et de capitaliser les actions réalisées au cours de cette année. Au moment où les jeunes sont confrontés au chômage, à la migration et bien d’autres problèmes, le Secrétaire Général du gouvernorat d’Agadez estime que cette rencontre permettra de déboucher sur des solutions capables de répondre à nos préoccupations. Le point focal des associations de la région d’Agadez lui pense que « quand on aura une jeunesse civique et patriote, le Niger décollera ». Les discussions tourneront surtout autour des bilans d’activités ainsi que les perspectives pour le cadre.  C’est sur initiative de l’Unicef que le cadre de concertation des associations de jeunesse a vu le jour en 2005 avec à ses débuts 7 associations et dont l'objectif était de fédérer toutes les structures de jeunes au sein d'un seul cadre fédérateur pour une synergie d'action. Aujourd’hui, ce sont 263 associations et groupements de jeunes qui oeuvrent avec comme slogan : ensemble on va plus loin.


mardi 19 novembre 2013

Forum sur la paix et la sécurité transfrontalière dans les communes du nord Tillabéri : Echanger sur les moyens de consolider la paix retrouvée



Le Premier ministre, Chef de gouvernement,  a présidé samedi dernier à Tillabéri, la cérémonie d’ouverture du Forum sur la paix et la sécurité transfrontalière dans les communes du nord de la dite région.
Cette rencontre qui a regroupé pendant deux jours tous les acteurs concernés par la question de la préservation et de la consolidation de la paix, est une occasion idéale pour débattre sans tabou de tous les problèmes susceptibles de troubler la quiétude des populations, en vue de proposer des solutions idoines. Les députés nationaux, les membres du gouvernement et ceux du corps diplomatique, les représentants des organismes internationaux, et ceux des ong et de la société civile ont assisté à cette cérémonie.

Le président de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP), le Colonel Major Mahamadou Abou Tarka, a, à cette occasion, salué la présence  à ce forum de tous les acteurs dont la convergence des efforts contribue à la sécurité, à la paix et au développement socio-économique de notre pays. Il a rappelé que le rôle de son institution est de créer une synergie   pour  que   les   actions   sectorielles   concourent  à la consolidation de la paix. Il a ajouté que dans   la   situation   actuelle   de   notre   pays,   les actions de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix  s'articulent autour de trois axes fondamentaux, à savoir l’axe sécuritaire, l’axe socio-économique, et l’axe dialogue et prévention des conflits. « Pour l'axe sécuritaire, nous travaillons de concert avec les Forces de Défense et de Sécurité. Notre contribution dans ce domaine réside dans nos capacités d'alerte et d'information. A cet effet, notre institution dispose de relais importants au niveau de chaque région de notre zone d'intervention qui couvre, il faut le rappeler, les zones nord des régions de Tillabéry, Tahoua, Dosso, Maradi et Zinder ainsi que la totalité des régions de Diffa et d'Agadez » a-t-il souligné.

Les   interventions socio-économiques et   les   actions   de relèvement constituent le second axe des interventions la HACP. En effet, a-t-il rappelé, la zone nord de notre pays a subi de plein fouet des perturbations dues à l'insécurité. Il fallait donc intervenir et aider les communautés à résister et à se relever. « Ces actions de relèvement, qui viennent compléter les autres initiatives du gouvernement, visent à apporter aux populations les dividendes de la paix. Pour qu'elles contribuent à la consolidation de la paix, nos interventions socio-économiques doivent avoir des résultats rapides et
visibles, leur impact doit être immédiat. Nos interventions dans ce domaine prennent la forme classique des Activités Génératrices de Revenus, et des Activités à Haute Intensité de Main d'œuvre. Elles consistent en des opérations de microcrédit, en la réalisation des Banques céréalières, les Opérations de reconstitution de cheptel, et enfin des actions de formation des Jeunes, des femmes  et des groupes vulnérables. Ces actions visent à remédier aux effets du conflit, mais également à prévenir la reprise du conflit, à occuper la jeunesse et à la protéger des tentations », a dit le président de la HACP.
Enfin le troisième axe d’action de la HACP est l'animation du dialogue politique et social pour la promotion de la culture de la paix. C'est l'axe de la prévention et de la gestion des conflits. Les actions entreprises dans cet axe visent  l'enracinement de la démocratie locale, et la diffusion de la culture du compromis. Selon le Colonel Major Mahamadou Abou Tarka, la HACP a  organisé plusieurs ateliers de prévention et de gestion des conflits au profit des chefs traditionnels, des éléments des forces de  défense et de sécurité, des conseillers municipaux et des Organisations de la Société Civile. C'est dans cet axe que s'inscrivent la tenue des fora, à l'image de celui de Tillabéri,  mais    aussi    les    missions    de sensibilisation qui sillonnent le pays sous forme de caravane de la paix.

lundi 18 novembre 2013

Les scolaires de Niamey en colère



Devanture CEG 5 de Niamey : les élèves brûlent 
des pneus et posent des barricades
Photo : Islamane Abdou
Ils étaient nombreux ce lundi et mardi, les élèves, à sortir dans les rues de la capitale brulant des pneus et cassant presque tout sur leur passage. La circulation sur les grandes artères de la ville s’est trouvé bloquée. Ce mouvement d’humeur fait suite à l’expiration de l’ultimatum donné aux autorités en charge de l’école pour satisfaire la plateforme revendicative que les scolaires leur ont soumis avant même la rentrée scolaire affirment-ils.  Revendications dans lesquelles ils demandent la reprise effective des cours à travers la construction des classes en paillotes, la dotation de tables bancs, et bien d’autres. Les élèves qui sont sortis ont profité pour faire sortir leurs camarades des écoles (privée surtout) qui ont décidé de rester faire les cours, ce qui a créé dans plusieurs écoles des bagarres entre pros et antis manifestation. Cette première sortie  n’est qu’un début, menace la section lycées et collèges de l’Union des Scolaires Nigériens (USN) au titre de la région de Niamey, initiatrice de ce mouvement.

Devanture d'une école professionnelle, les élèves
 tentent de faire sortir  leurs camarades continuant de suivre les cours.

                                     Photo : Islamane Abdou 

vendredi 15 novembre 2013

Les jeunes de Dosso sensibilisent leurs paires sur les questions de sexualité



Les jeunes d’aujourd’hui seront les parents de demain. Nous sommes généralement vulnérable aux IST/VIH/Sida en raison de certains de nos comportements, notamment : le multi partenariat sexuel, le rapport sexuel précoces, la mauvaise utilisation des préservatif, l’immaturité physique, psychique et physiologique, le manque d’information de base, le manque d’expérience, la dépendance économique, le coût du risque et le sentiment d’invulnérabilité, l’effet de groupe et la croyance aux fausses rumeurs.
Nous ne communiquons presque pas avec les parents sur les problèmes de la sexualité en raison du poids de la tradition, des coutumes, de la religion et des croyances. Ce type de conversation est souvent tabou. L’école n’apporte plus de réponses aux questions et préoccupations des jeunes puisque l’éducation sexuelle y est très peu développée.
La jeunesse correspond à une période de la vie où l’on croit que tout est permis, qu’il faut tenter, tout essayer, sans se soucier des conséquences. Il faut « faire sa vie », pensons-nous.
Pour répondre à cette préoccupation, le Cadre de Concertation des Associations de la Jeunesse de Dosso en synergie avec  l’ONG  ANBEF   organise un atelier de formation a l’intention des animateurs afin de les impliquer d’avantage dans la lutte contre les IST/VIH/SIDA et pour pouvoir bien mener la sensibilisation a l’endroit des jeunes. Une telle activité a pour but de Promouvoir des comportements à moindre risque de transmission des IST/VIH/SIDA par la communication pour  un changement de comportement.
La  formation de paires éducateurs et la sensibilisation des jeunes ont essentiellement portées sur la production des documents; la formation de paires éducateurs ; La tenue des centres par les paires éducatrices avec l’appui des formateurs et enfin les causeries débats et projection des films.
Cette activité présentement en cours, s’étale sur 3 mois à raison de 6 séances par mois et par village.  


mercredi 13 novembre 2013

Aminatou, une jeune engagée

Aminatou Daouda Hainikoye a fait partie de la première édition de YALI (Young African Leaders Initiative) du président Obama en 2010. Elle était également présente à la réunion des anciens de YALI à Dakar en septembre 2013.

Juriste de formation, Aminatou Daouda Hainikoye défend avec énergie la cause des droits des femmes et des jeunes. Elle est actuellement Coordinatrice régionale du développement de la jeunesse du programme Paix à travers le Développement (PDEVII), un projet de l’USAID qui a pour but de lutter contre l’extrémisme violent en favorisant l’autonomisation des jeunes, le renforcement des capacités de la société civile et la bonne gouvernance locale. Aminatou Daouda Hainikoye est aussi coordinatrice du réseau GYIN pour le Niger (Global Youth Innovation Network), un programme qui vise à éradiquer la pauvreté qui touche les jeunes dans certaines régions rurales d’Afrique et d’Amérique, en les aidant à développer leur sens de l'innovation et de la création entreprise particulièrement dans le domaine de l’agro-business.

Ce qui la caractérise ? Le sens de l’engagement et du partage. Son homonyme ivoirienne, Kane Aminata Koné, en parle avec affection et admiration : « C'est une personne pour qui j'ai un profond respect et une grande affection. Je suis admirative de ce qu'elle accomplit au quotidien sans rien attendre en retour. […].
Aminatou partage beaucoup, et cela nous avons pu l'observer car chaque fois qu'elle a des informations utiles à la jeunesse ou des opportunités, elle n'hésite pas car elle a compris la synergie des actions dans un réseau. »

Ce sens aigu de l’importance du réseau, Aminatou Daouda Hainikoye le démontre encore actuellement en cherchant à fédérer les jeunes leaders anciens de Yali, non seulement au niveau francophone, mais aussi anglophone pour, dit-elle, « aboutir à la mise en place d’une structure formelle pouvant permettre aux YAL de travailler en synergie afin d’être plus efficaces sur le continent en faisant entendre leur voix au-delà de leur pays respectif. »

« Bien que nous ne soyons pas du même pays, dit encore son amie Aminata Koné, nous avons en partage un même continent, un même prénom, mais surtout un même idéal, celui de voir l'Afrique rayonner grâce à sa jeunesse. »


Par Nouveaux Horizons

mardi 12 novembre 2013

Ne laissons pas l’avenir dormir dans la rue


Au quartier des mineurs...

Pendant un moment, on a même oublié qu’on était en détention, ces mots émouvant viennent des jeunes détenus de la maison d'arrêt de Niamey. L’association Citoyen des Rues accompagnée de certains  artistes leur ont rendu visite dans le cadre du festival de l'enfant des rues tenu du 8 au 10 novembre 2013, occasion saisie pour faire une animation de sensibilisation. Lorsque vous sortirez d’ici, c’est une nouvelle vie qui vous aie offerte, saisissez là! Leur a dit Sani Ayouba, membre de l’association. Avec les instruments de musique apportés par les artistes, ces enfants ont joués, chanté et dansé oubliant qu’ils étaient en détention. Dans le quartier des mineurs, ils sont 53 detenus, arretés pour plusieurs types d’infractions. Mme Hadiza, assistante sociale, veille sur eux en contrôlant chaque  jour  leur hygiène, suit leurs dossiers… Elle nous dit désespérément ‘’on peut faire mieux, mais les moyens manquent’’. Auparavant, on leur apprenait des métiers permettant leur réinsertion socio professionnelle, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui faute de moyens.
le concert... 

Dans le cadre du festival une projection d’un court métrage portant sur la réinsertion professionnelle de  l'enfant des rues ainsi qu’un concert ont été organisé. Créée en 2008, l’Association Citoyens des Rues du Niger a pour but d’apporter une aide aux enfants des rues et aussi construire un projet de vie tout en se réinsérant dans leur société. 

Photos: Jeunesse du Niger


lundi 11 novembre 2013

Des contenus pédagogiques différenciés pour des rôles différenciés : Cas du Niger


L’économie familiale et sociale, communément appelée EF, est une matière inclue dans le programme académique du Collège au Lycée.
Instaurée après les années 60 dans les collèges, elle était enseignée aux jeunes filles du Niger, et uniquement aux filles. Au début, cette matière se faisait appeler « Enseignement ménager ». L’objectif était de former la population féminine à son rôle social, à savoir celui de la tenue de maison et de l’éducation des enfants. Le contenu des enseignements était très pratique et tournait autour de la cuisine et la confection de vêtements. Il s’agit des tâches qui se relient à ce que les Anglo-Saxons appellent le care (le prendre soin). J’entends déjà certains dire : « ah ces colons qui veulent une fois de plus avilir nos femmes » ; je vous arrêtes de suite. Ce modèle social de la femme, les européennes, ou du moins les hommes qui dirigeaient la société européenne, le pensaient aussi fortement. Dans une brochure rédigée par une spécialiste en économie familiale, Sophie LESTEVEN, on peut lire que l’économie familiale est fortement inspirée du “modèle occidental”, celui de la femme dépendante du chef de famille réduite à des tâches d’épouse et de mère, auquel les organisations coloniales, puis l’assistance technique étrangère donnaient valeur universelle. En 1960, les françaises venaient à peine d’obtenir le droit de vote 5 ans plus tôt et se battaient encore pour contrôler leur maternité. Bref, laissons ces françaises et revenons aux nigériennes.
En 1980, l’enseignement ménager change de nom pour celui définitif d’économie familiale et sociale. Les cours restent principalement pratiques au collège, mais il est étendu au Lycée avec une forte dose de théorie (surtout en génétique, reproduction et nutrition). Le contenu des cours tourne autour de la reproduction, de la santé, de l’hygiène ou encore de l'identification et de la guérison de malnutrition. Mais, l’État nigérien reste silencieux sur la destination des cours d’EF au Lycée. Pourtant, et sous l’influence de certains responsables d’établissement, les garçons décident de s’en détacher. Au bac, les garçons se contentaient d'une épreuve de dessin afin de valider les coefficients en économie familiale. Les filles, elles, font la couture.
L’économie familiale est déduite comme étant destinée aux filles (de plus les enseignants de cette matière sont uniquement féminin). Malgré la grosse partie théorique du Lycée, les garçons ne veulent pas connaître l’organisation des organes de reproduction, ni comment nourrir un enfant ou éviter des intoxications alimentaires. Aminatoulaye, enseignante avec plus de 15 de métier témoigne :
Cela était complètement absurde dans la mesure où cette matière est une science de la vie quotidienne (la nôtre et celle de nos enfants). Mais on l'attribue aux filles, les futures mères. Comme si les garçons n'étaient jamais des pères ou qu’ils ne trouvent pas important de connaître les apports nutritifs des aliments".
Quelles conséquences sur ces jeunes nigériennes ?
Je pense fortement qu'au collège et au lycée, nous sommes en présence de jeunes filles et garçons qui construisent leur identités et leur place dans la société. Féminiser une matière, en revient à réduire un genre dans une case donnée et conforter dans la même ligne des rôles sociaux et idées préconçues. Les moqueries des garçons étaient monnaie courante lorsque les filles allaient en cours d'économie familiale, pendant que eux avaient quartier libre. Pour l'épreuve de dessin au Bac ils n'avaient même pas à prendre des cours. La féminisation de cette matière a aussi conforté le manque de confiance en soi des jeunes files qui se voient mises dans des cases. Elles restent plus que convaincues de leur principal rôle de femme au foyer, considérant que tout avenir au delà devant être classé comme secondaire ou utopique. Cela illustre un peu la place de la femme dans ce pays majoritairement musulman où il y a peu d'évolution professionnelle pour les femmes.
Les choses ont commencé à évoluer lorsque les professeurs de science de la vie et de la terre se sont rendus compte que certains des chapitres qu’ils dispensaient dans leur matière se retrouvaient en EF (surtout en génétique, reproduction et nutrition). Ils font alors front commun avec les enseignantes d’EF afin que les garçons participent à leur cours. Il ne le font pas par solidarité, loin de là, mais juste pour ne pas avoir à dispenser ces chapitres là et se ménager. Ensuite, voyant l'utilité de cette matière, les directeurs des collèges et Lycées l'ont imposée aux garçons malgré sa féminisation pour le collège et le silence de la loi pour le Lycée. Ces actions vont fortement influencer l’État nigérien qui a décidé il y a 3 ou 4 ans de soumettre l'enseignement de l'économie familiale aux garçons et aux filles sur toute l'étendue du territoire nigérien. Aminatoulaye nous dit:
"Lorsque j'ai voulu imposer l'économie familiale aux garçons, ils se sont révoltés. Beaucoup ne venaient pas à mon cours alors je leur mettais la note zéro. Ma chance était que mon proviseur me supportait donc au fur et à mesure j'ai pu faire assister tous les garçons. Aujourd'hui, avec l'imposition officielle aux garçons et aux filles, les mentalités changent. Il est facile de voir au bac un garçon qui choisit de faire la couture ou encore une fille qui choisit le dessin comme épreuve. Le sujet est au choix".


vendredi 8 novembre 2013

Les jeunes leaders nigériens rencontrent le Secrétaire Exécutif du FNUAP



Profitant de leur visite à Niamey avec Ban Ki-Moon, Dr Babatundé, Secrétaire General Adjoint de l’ONU et Secrétaire Exécutif de l’UNFPA a rencontré 25 jeunes leadeurs du Niger ce mardi. Objectif, échanger avec eux dans un cadre informel sur les problèmes auxquels sont confrontés les jeunes nigériens afin d’envisager des solutions pérennes. Le Programme d’action de la Conférence Internationale de1994 sur la population et le développement était aussi à l’ordre du jour.  60 minutes durant lesquels, les jeunes leaders ont débattu a bâton rompu avec Dr Babatundé en évoquant des sujets tels que le mariage précoce et ses conséquences, les grossesses non désirées et le besoin de planification familiale et enfin le leadership jeunes. Occasion saisie par les structures de jeunes pour présenter au Secrétaire Exécutif les actions qu’elles mènent en faveur de la jeunesse.

Par : Jeunesse du Niger
Photo : Donatien 










Les recommendations :


Du premier thème : le mariage précoce et ses conséquences au Niger :
Défis :
-      une mentalité dépassée qui continue à entretenir cette pratique surtout dans le milieu rural ;
-      la faiblesse de revenu des parents qui donnent leurs filles en bas âge en mariage ;
-      un environnement social qui ne réagit pas face à cette pratique ;
-      le Niger enregistre le plus grand taux de mariage précoce par rapport à la sous région ;
-      les conséquences socio-sanitaires causées par le mariage précoce.
Recommandations :
-      appuyer la mise  en place des structures dans les milieux ruraux qui œuvrent dan le sens de faire connaitre et comprendre les conséquences néfastes du mariage précoce ;
-      renforcer les actions de sensibilisation de la population sur le mariage précoce ;
-      encourager les jeunes filles à poursuivre leurs études à travers plusieurs programmes d’incitation ;
-      former les filles victimes du mariage précoce afin d’animer des scènes de sensibilisation ;
-      renforcer les capacités des jeunes leaders, surtout les jeunes filles qui luttent contre le mariage précoce et/ou forcé.
Du deuxième thème : grossesse des adolescents et besoin pour le planning familiale / contraception chez les jeunes 
Défis :
-      Une croissance accélérée et non contrôlée des naissances au Niger ;
-      La non fréquentation des centres de soins par une forte population surtout rurale :
-      La non maitrise voire l’ignorance des pratiques contraceptives ;
-      L’attitude des parents à être réfractaires pour discuter de certains sujets notamment la sexualité ;
Recommandations :
-      Sensibiliser les jeunes sur le SSRAJ et la multiplication de ces centres, pour que toutes les grossesses soient désirables ;  
-      Promotions des films documentaires et fictions courts métrages qui permettent de sensibiliser, éduquer mais aussi de prévenir la population sur les conséquences des grossesses non désirées et les naissances rapprochées ;
-      Multiplications des sensibilisations sur la contraception à travers les télévisions et radios communautaires ;
-      L’éducation sexuelle dans les établissements scolaires et faire de cela un programme comme toutes les matières.
Du troisième thème : participation et leadership des jeunes et l’égalité des sexes
Défis :
-      Un manque de participation massive des filles aux manifestations publiques ainsi que la vie associative ;
-      La non mobilisation de la jeunesse en général  pour occuper la scène publique et ainsi s’imposer dans les prises de décisions ;
-      Une interprétation défavorable de certains principes de la société quant à la participation des filles aux manifestations publiques ;
-      La faiblesse du taux de scolarisation des jeunes filles, surtout au niveau supérieur.
Recommandations :
-      Participation massive des jeunes dans les prises de décisions ;
-      Faire la promotion de la participation des jeunes, notamment les filles dans les mouvements associatifs ;
-      Renforcement des capacités des jeunes leaders en général et les filles en particulier ;
-      Promotion de l’égalité des genres ;
-      Evacuer les préjugés religieux, afin de donner à la jeune fille sa place dans la société ;
-      Encourager et permettre l’expression de la jeune fille ;
-      Encourager la scolarisation de la jeune fille et leur faciliter l’obtention de bourses d’études pour les inciter à faire des études supérieures.
SEYNI ISSA Leyhana
SAADOU IDI Moustapha