"La situation d'insécurité à Diffa est très grave: les écoles sont fermées, les dispensaires sont fermés tout le long de la frontière", s'est alarmé mercredi soir Ibrahim Foukori, un député de Diffa, lors d'un débat au Parlement.
Le groupe islamiste, qui a été placé sur la liste noire des organisations terroristes par Washington, contrôle depuis début octobre Malam Fatori, une autre localité très proche du Niger, après de violents combats avec l'armée nigériane.
"Actuellement, notre seul rempart (contre Boko Haram) c'est la Komadougou Yobé (une rivière qui sépare les deux pays). Si la Komadougou n'était pas là on serait dans une situation sécuritaire catastrophique", a ajouté le député.
A cela, le Premier ministre nigérien Brigi Rafini, présent dans l'hémicycle, a répondu : "c'est vrai qu'on a peur dans la région de Diffa. Il y des menaces réelles, mais nous sommes en sécurité pour le moment."
"Deux écoles seulement" sont encore ouvertes à Bosso, la dernière localité avant la frontière nigériane, a-t-il reconnu. Des "actions" seront menées "dès la semaine prochaine" en faveur des élèves concernés - qui seront réaffectés dans des établissements ouverts – et également des réfugiés, présents dans la zone et estimés à 105.000 par l'ONU, a-t-il assuré.
Depuis des mois, l'armée nigérienne a déployé un important dispositif sécuritaire pour prévenir des incursions de Boko Haram dans la région.
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