Originaire d’Arlit, Amadou Tidjani Moutari alias Kalala fait partie de la génération montante du football nigérien. A 20 ans, Kalala a déjà à son actif plusieurs buts en équipe nationale. Sociétaire de l’ancien club de Samuel Eto’o, Kalala a conquis les supporteurs de Anzhi Makachkala.
Parlez-nous de vos débuts en football.
J’ai commencé à jouer au football à l’âge de 12 ans. Avant, je jouais avec mes amis dans le désert où j’ai vécu. En fait, nous jouons avec une chose pouvant être appelée à peine une balle. Nous faisons usage de tout matériel à portée de main, en essayant de lui donner une forme de la balle.
Ensuite, j’ai intégré un centre de formation appelé Aïr Football académie à Arlit sous la conduite de Frédéric Acosta. Dans ce centre, j’ai eu la chance d’avoir une très bonne formation avec un entraîneur rigoureux et passionné.
Comment avez-vous intégré l’équipe nationale ?
J’ai intégré l’équipe nationale A en 2011 au début des préparations pour la CAN 2012. J’étais le plus jeune de l’équipe, tous les anciens m’ont bien accueilli et ont facilité mon intégration dans l’équipe.
Votre aventure avec le MENA en 2012 a failli être gâchée par votre fracture lors de la première CAN face au Gabon. Comment avez-vous vécu cette situation ?
Oui ce fut un coup dur pour moi. Jouer la CAN, c’est le rêve de tout jeune africain. Moi j’ai eu la chance de voir mon rêve se réaliser, mais qui se termine malheureusement au bout de 3 minutes par une blessure. Après je me suis dit qu’il y aura certainement une autre opportunité de jouer d’autres CAN.
Le Mena a participé à deux CAN, selon vous pourquoi le Niger n’a-t-il pas brillé à ces compétitions ?
Avant même d’aller à la première CAN, l’objectif était clair, c’est aller apprendre. Pour la seconde, on voulait faire mieux que notre première participation. C’est normal que le peuple demande beaucoup et on est conscient de cela. C’est à nous de continuer à travailler et mouiller le maillot pour faire plaisir à tout le peuple nigérien.
Devrons-nous continuer à croire au football nigérien ?
Parlez-nous de votre carière internationale ?
J’avais 17 ans quand je suis parti pour la France. Je l’avoue, ça n’a pas été facile surtout que j’étais arrivé avec une blessure. Il y a des moments où je rentre à la maison déprimé avec des larmes aux yeux. Ma chance aussi, c’était d’avoir des gens à mes côtés qui réussissaient à me remonter le moral, aujourd’hui je ne peux que les remercier. Par Après j’ai commencé à me retrouver petit à petit. Toutes ces épreuves m’ont rendu encore plus fort mentalement et je n’ai jamais lâché. Ce sont ces genres de situations qui te font grandir.
Aujourd’hui vous êtes engagé avec Anzhi, parlez-nous de cette nouvelle aventure.
Je viens de m’engager pour 4 saisons avec Anzhi Makachkala. C’était mon ancien coach en Ukraine qui m’a fait venir. Je savais que l’équipe est forte. Car je la suivais depuis l’époque où les joueurs classés mondialement l’ont rejoint (Diarra, Eto’o, Traoré, Roberto Carlos). Maintenant, je suis heureux d’être une partie de ce grand club. Mon objectif c’est d’avoir énormément de temps de jeu, continuer a travaillé pour franchir un palier et apporter un plus au MENA national.
Comment envisagez-vous la suite de votre carrière ?
Maintenant, c’est de tout donner pour franchir un palier. Mon rêve c’est de jouer dans un grand championnat d’Europe et la ligue des champions. Cependant, je demeure conscient que tout cela passe par le travail et la chance.
Qu’est-ce que ça vous fait d’être l’un des rares footballeurs nigérien à jouer à l’extérieur?
On essaye à chaque fois de donner une meilleure image de nous et de notre pays pour pouvoir attirer des recruteurs chez nous. Malgré tout cela, je garde la tête sur les épaules.
Beaucoup de jeunes vous prennent déjà comme modèle, comment gérez-vous cette responsabilité et quel conseil leur donneriez-vous ?
Oui cela fait énormément plaisir de voir les jeunes me prendre déjà comme idole. Pour moi, ce n’est pas une pression, mais une motivation d’aller encore plus haut. Dans le football même si tu as le talent, il faut beaucoup travailler et être discipliné tout en restant toujours à l’écoute de tes encadreurs. C’est comme cela que tu grandi. c’est pour vous mes petits frère ( rires).
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