Dès le premier jour de l’examen et quelques heures avant les épreuves, les sujets d’histoire-géographie et de philosophie de la série A (Littérature et philosophie) ont commencé à circuler sous les manteaux d’abord à Niamey puis à l’intérieur du pays.
La confirmation des premières épreuves qui ont fuitées lors de l’examen en salle, puisque les mêmes sujets étaient apparus à l’examen, a amplifié le fléau. Au fur et à mesure que la faille se faisait savoir, d’autres fuites ont été divulguées et concernaient notamment les épreuves de mathématiques pour la série A ainsi que certaines épreuves de la série D.
Le phénomène a pris une ampleur sans précédent avec l’aide des réseaux sociaux sur lesquels étaient largement relayées les épreuves bien avant l’heure. A un certain moment, ceux qui disposaient de ces épreuves n’ont même pas jugé prudent de garder l’anonymat pour partager les sujets sur leur profil ! Au tout début des épreuves, Actuniger a pu se procurer des « fuites supposées » d’épreuves d’histoire-géographie puis de philosophie de la série A, lesquelles se sont avérées par la suite.
Ce n’est pas la première fois que les fuites des épreuves entachent le déroulement des épreuves du Bac même si depuis 2006 et à la suite des mesures qui ont été prises pour faire face à la série de scandales similaires de l’époque, l’examen a retrouvé un peu de sa crédibilité.
Pour rappel, les épreuves du baccalauréat édition 2015 ont démarré le mercredi 1er Juillet dernier au Niger. Une enveloppe de 100 millions FCFA a été débloquée par le gouvernement pour le déroulement de l’examen selon les détails donnés par Asmane Abdou, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Ils sont 38.489 candidats à se présenter pour cette session dans 101 centres d’examens répartis sur toute l’étendue du territoire national.
A la suite de ces fuites et l’émoi général qu’elles suscitent comme d’habitude, certaines opinions n’hésitent pas à exiger l’annulation de l’examen, ce qui ne risque pas d’arriver de sitôt ! Outre le fait que c’est presque inédit dans l’histoire du bac nigérien, le gouvernement n’a pas encore officiellement réagi à la situation. Cependant et comme c’était le cas par le passé, une enquête judiciaire s’avère nécessaire pour situer les responsabilités. Entre les organisateurs véreux et ceux qui veulent mettre des bâtons dans les roues du régime, les suspects ne manquent pas !
A.Y.Barma
0 commentaires :
Enregistrer un commentaire