mercredi 15 mai 2013

20 villages du Niger abandonnent l’excision des jeunes filles





Catherine Tenlaba Souobou, 34 ans, mariée avec 6 enfants. Elle a subi une excision à l'âge de 15 ans. Elle est aujourd'hui animatrice dans le groupement de sensibilisation contre les mutilations génitales féminines mis en place par le CONIPRAT dans son village, à Garbouongo
L’acte est symbolique, le Chef de canton de Makalondi enterre les lames qui ont servi pendant plusieurs années à exciser des centaines, voire des milliers de jeunes filles. Dans cette partie du Niger, frontalière avec le Burkina Faso, 20 communautés villageoises ont décidé publiquement d’abandonner toutes pratiques néfastes contre les enfants, en présence de la Première dame du Niger, Dr Malika Issoufou, marraine de la lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF). Pour faire entendre leurs voix, chacune de ces communautés a envoyé  deux hommes, deux femmes, deux leaders religieux ainsi qu’un leader coutumier : toutes les couches sociales de chaque village se sont rendus sur le lieu de la cérémonie pour dénoncer les effets néfastes de ces pratiques.

Cette déclaration a été le résultat d’un travail de longue haleine qui a mobilisé des milliers de personnes à travers des séances de sensibilisations et autres activités organisées par le Comité nigérien sur les pratiques traditionnelles (CONIPRAT). Face aux conséquences néfastes qu’engendrent les mutilations génitales féminines (difficultés d’accouchement, fistules, rapports sexuels douloureux, etc.), les Nations unies ont adopté le 20 décembre 2012 une résolution interdisant les mutilations génitales féminines à l’échelle mondiale.

Présent à cette cérémonie, le Représentant adjoint de l’Unicef Niger, Monsieur Isselmou Boukary, a réaffirmé l'engagement des organisations internationales dans la mise en œuvre des stratégies visant à mettre fin aux MGF. Plusieurs femmes victimes de l’excision ont dénoncé ces pratiques. Catherine Tenlaba Souobou, excisée à l’âge de 15 ans, a raconté son histoire. « Nos parents nous excisaient parce qu'ils ne voulaient pas qu'on suive les hommes. »
Désormais, les filles de ces localités pourront grandir en toute quiétude, sans avoir à l’esprit qu‘elles seront excisées.
Matériels utilisés pour pratiquer l'excision prêts à être enterrés par les populations des villages environnants de Makalondi pour confirmer leur abandon des pratiques traditionnelles néfastes.

Par Islaman Abdou

2 commentaires :

  1. L'excision doit être bannit pour toujours et les gens le pratiquant doivent être dénoncer à la police

    RépondreSupprimer