Le comité exécutif de l’UENUN, réuni en séance extraordinaire rend la déclaration dont la teneur suit :
1. Considérant la violation flagrante de l’ordonnance Numéro 92-036 du 21 aout 1992 relative à la liberté et franchises universitaires, le 19 octobre par les éléments de la gendarmerie et de la police suite à leur intervention à la faculté d’agronomie et à la faculté de lettre et sciences humaines.
2.Considérant les coups des matraques et gaz lacrymogènes lancés par les éléments de la police et de la gendarmerie sur les étudiants en plein cours dans les facultés citées plus haut alors qu’aucune manifestation n’a été organisée par l’UENUN.
3. Considérant qu’en exécutant les ordres de leurs supérieurs hiérarchiques pour intervenir dans les locaux et installations universitaires, les éléments de la police et de la gendarmerie ont exécuté des ordres manifestement illégaux passibles de sanctions conformément à l’article 15 de la constitution du 25 novembre 2010 qui dispose que « nul n’est censé exécuter un ordre manifestement illégal ».
4. Considérant, l’arrestation et l’incarcération de 79 élèves et étudiants dont le secrétaire General de l’union des étudiants des instituts et écoles professionnels de Niamey et celui de la section lycienne et collégienne de Niamey suite aux manifestations du 19 octobre.
5. Considérant la dégradation progressive et rampante des conditions de vie et d’étude des élèves et Etudiants.
6. Considérant le non-respect des engagements pris par le gouvernement dans le cadre des négociations sur les plateformes revendicatives de l’UENUN ; UIEPTN et section lycée collège.
7. Considérant les violences intervenues lors des manifestations des élèves du 19 octobre.
8. Considérant le lynchage médiatique du gouvernement pour lier les revendications des élèves et étudiants à la manipulation politique.
Le comité exécutif exige du ministre de l’intérieur et celui de la défense nationale la mise à la disposition de la justice des éléments de la police et de la gendarmerie nationale, coupables de violation de l’ordonnance 92- 036 du 21 février 1992 sur les franchises universitaires, afin qu’ils soient jugés et condamnés conformément à la loi.
Le comité exécutif condamne la destruction des biens publics lors des manifestations et les violences barbares exercées par les forces de l’ordre contre les élèves et étudiants et exige par la même occasion, leur libération immédiate et sans condition.
Le comité Exécutif dénonce la politique de démagogie entreprise par le gouvernement de Birgi Rafini dans le cadre des négociations avec l’UENUN, l’UIEPTN et la section lycéenne et collégienne de Niamey et exige par conséquent la résolution urgente de toutes les revendications posées.
Le comité condamne avec mépris les violences et intimidation contre les journalistes et organes de presse privé dans l’exercice de leurs missions et leur apporte son soutien inconditionnel pour leur sacrifice en faveur de la manifestation de la vérité.
Le comité exécutif demande à l’opinion publique de faire preuve de vigilance face à l’intoxication faite pour coller une étiquette politique aux revendications que posent les élèves et étudiants et rappelle qu’à chaque fois demandé plus pain est synonyme de la manipulation dans notre pays.
Le comité exécutif interpelle les autorités politiques, que la fermeture des écoles n’est pas la solution idoine mais aggravera la déliquescence du système éducatif.
Le comité exécutif demande aux militantes et militants de se tenir mobilisés, engagés et déterminés pour répondre aux mots d’ordre éventuel en cas de non satisfaction.
Vive l’UENUN
Vive l’USN
La patrie ou la mort Nous vaincrons
La lutte continue
Pour le comité exécutif
Le secrétaire General
Abou Koini Abdoul kader
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