Depuis lundi, je vois défiler sur mon mur des photos des soldats morts au champs d’honneur sur l’île Karamga, sur le lac Tchad. Des honneurs et des souhaits pour un repos au Paradis leur sont dédiés.
Ils sont pour la plupart des jeunes, qui ont choisi le métier des armes afin de protéger la nation. Beaucoup d’entre eux, ont certainement eu cette prémonition de ne jamais revenir. Du reste, la guerre ne dicte jamais qui sortira vivant.
Dans le cas spécifique de l’attaque du 25 avril 2015, c’est le nombre élevé des « portés disparus ». 32 selon le communiqué du ministère de la Défense. Ce mot ou ce groupe de mots, vient augmenter l’angoisse de ceux qui ont des parents partis au front. Les coups de fils, les échanges de textos se sont faits depuis la nuit tragique pour prendre les nouvelles. Chacun voulant connaître le sort de son ami, de son frère, cousin, mari etc.
Cette angoisse s’est exacerbée, par le silence du gouvernement sur la question pendant plus de deux jours. Un silence qui a laissé la rumeur amplifier le décompte.
Depuis le déclenchement de cette guerre asymétrique, c’est la première fois que le gouvernement a pris du temps pour rendre public un communiqué. Sans chercher à connaître les raisons de cette attente, le silence a « tué la communication gouvernementale ». Ce qui a peut-être fait des victimes collatérales de suite de crise cardiaque.
Que l’âmes des disparus reposés en paix.
PAR BALIMA BOUREIMA
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