Après Smarty de la
formation Yelen l’année passée, c’est au tour de Smokey, un poids lourd du rap burkinabé, d'apporter lui aussi sa contribution dans la formation des rappeurs Nigériens. Il a fallu d’abord faire une sorte de bilan des
compétences déjà acquises lors de la prémière étape de l’atelier entre ces deux
formateurs pour mieux préparer la dite formation a annoncé Smokey.
Organisé du 11 au 20 Juillet 2014 par le
Centre Culturel Franco-Nigerien sur financement
de l’UNICEF/NIGER, cet atelier de formation régroupant une vingtaine d’artistes
venus des differentes régions du pays vise à donner des armes et outils
nécessaires à ces jeunes rappeurs pour développer et redynamiser leurs metier. Préparer
ces rappeurs et ceux qui font la musique urbaine pour qu’ils puissent etre suffisamment autonomes, indépendants,
et acquérir une connaissance réelle du
terrain que ça soit au plan national comme international pour pouvoir finaliser
et exporter leurs oeuvres(convainquante pour leurs publics, leurs environnements et aussi compétitves
au niveau international).
La formation est
axée sur une sorte de méthodologie de l’écriture, la connaissance du public auquel on s’adresse,
le milieu dans lequel on est , la thèmatique, la façon de résumer le contenu
d’un texte (tout ce qui est information, tout ce qui peut permettre
d’agrementer le texte, le rendre lisible, odible et interessant ; les
causes et les effets), la forme poètique du texte et après , travailler sur les
outils ; c'est-à-dire les dictionnaires générals, les dictionnaires des
mots…ect
Après tout ceci,
vient la mise en forme d’un point de vue technique c'est-à-dire l’adapter à l’instrumentalisation ayant déjà étudié ce
que le centre, l’échantillonnage et le processus du renvoi au
droit d’auteur. On passe ensuite directement à la connaissance de ce que :
-Un auteur
-Un compositeur
-Un éditeur
-Un arrangeur
-Un producteur
Selon Smokey : " Il faut apprendre à chacun à faire
sa part de travail ; la musique est une sorte d’équipe un peu à l’image du
football où certains sont sur le banc, certains sont sur le terrain. Et en meme temps, il faut comprendre que tout le monde
compte ; l’entraineur, le masseur, l’arbitre…C’est toute cette équipe qui
fait en sorte que les choses fonctionnent. Donc les artiste aussi on besoin
d’un manager, d’un éditeur, un directeur artistique, un producteur compétent
qui ne pense pas à se remplir les poches mais, qui assure une vision et qui pense
à la carrière d’un artiste.
Il ajoute que si ce
mouvement est un peu éssoufflé au Burkina comme au Niger, les rappeurs
sont aussi responsables. Ils ne doivent
pas toujours jeter la pierre sur les
institutions culturelles ou étatiques parcequ’ils n’ont pas su au bout d’un
moment rénouvéler un peu les formes de
présentation du mouvement. Donc, il ya
un travail à faire.
Nous devons aussi
renforcer notre collaboration Burkina Fasso Niger. Nous pouvons créer une sorte de plateforme, un réseau artistique de diffusion des nos œuvres et de
promotion de nos spectacles.
Il faut un
environnement culturel et meme politique qui soit necessaire au developpement de tous ces genres musicaux
en question. Il faut aussi travailler avec un peu de précision au niveau de la
cible, et techniquement sur la qualité de la production pour que ça puisse se
rependre."
Après la phase de
la construction artistique, l’atelier propose pour la suite : la formation
en technique d’élaboration d’un projet artistique, une formation en ingenierie du
studio c’est à dire en programation, en arrangement, en mixage, en mastering…
Pour concretiser
les acquits de ces 10 jours d’intenses travaux, une chanson a été réalisée par
le collectif des participants. Celle-ci sera mixée par Smokey une fois à Ouaga.
En définitive, le
formateur avait rémercié la ville de Zinder, l’UNICEF, le CCFN, le Directeur du
CCFN pour l’acceuil très sympatique,
pour aussi avoir mis les outils qu’il fallait pour que l’atelier se passe dans
des très bonnes conditions. Et en fin
les rappeurs pour leurs assidutés et leurs participations effectives aux
échanges qui leur ont permis d’assimiler très vite les contenus de ce qui leurs
a été présenté.
Bachir Djibo
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