700 millions de femmes dans le monde ont été mariées avant leurs 18 ans, 130 millions excisées. Les progrès enregistrés ces 30 dernières années sont insuffisants.
Faire disparaître les mariages de mineures et les mutilations génitales féminines en l’espace d’une génération. C’est l’objectif affiché au premier ‘Girl Summit’, "sommet des filles" qui s’est tenu le 22 juillet à Londres.
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Signaux encourageants
A l’échelle internationale, les ONG et États participants se sont engagés à faire de la lutte contre les mutilations génitales féminines et les mariages précoces une priorité, promesses financières à l’appui.
Aujourd’hui dans les 29 pays où la pratique est courante – en Afrique et au Moyen Orient -, plus de 130 millions de filles et de femmes ont subi une forme de mutilation génitale.
VOIR :
L’exposition interactive :"Too young to wed", ("Trop jeunes pour le mariage"), qui s’appuie en particulier sur les photos de Stephanie Sinclair.
Un blog instagram vient par ailleurs d’être créé.
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Il existe certes des signaux encourageants. « Aujourd’hui, une adolescente a environ un tiers de risque en moins de subir une excision qu’il y a 30 ans », relève l’UNICEF, le fonds des Nations Unies pour l’enfance, ce 22 juillet. Si 90% des femmes et des filles sont concernées en Égypte, le premier procès de l’excision vient de se tenir dans le pays. Le Yémen envisage enfin d’interdire les MGF et le mariage avant 18 ans.
La croissance de la population contrebalance les progrès
Les progrès sont dus aux évolutions législatives mais aussi à l’engagement des communautés – et notamment des hommes, voir cet exemple au Kenya. Toutefois, changer les mentalités est un travail difficile, note l’UNICEF : « De récentes données montrent que la majorité des personnes dans les pays où les MGF sont pratiquées pensent qu’elles doivent cesser, mais continuent pourtant de contraindre leurs filles à subir la pratique, à cause des fortes pressions sociales ».
Et « les chiffres nous disent qu’il faut accélérer nos efforts », avertit le Directeur exécutif de l’UNICEF Anthony Lake. Tout simplement parce la croissance de la population dans les pays concernés contrebalance les progrès : si les taux de déclin observés ces trois dernières décennies se maintiennent, plus de 63 millions de filles seront encore excisées d’ici à 2050, estime l’UNICEF. Et le nombre de femmes qui ont été mariées avant leur majorité (plus de 700 millions aujourd’hui) restera stable. Sans compter que les conflits pèsent sur ces situations, comme c’est le cas aujourd’hui en Syrie.
Les filles qui ont accès à l’éducation secondaire sont six fois moins susceptibles d’être mariées avant 18 ans
La déclaration adoptée en mars dernier à l’issue de la 58ème Commission de la condition du statut de la femme à l’ONU appelle clairement à la fin des mutilations génitales féminines et des mariages précoces (Voir aussi : Première internationale pour dire non à l’excision).
Et ce sont les actions de terrain qui feront avancer les choses. En particulier l’accès à l’éducation. Une statistique est particulièrement parlante, comme le relevait le Fonds mondial de l’ONU pour la population (UNFPA) le 11 octobre 2012, à l’occasion de la première « journée internationale des filles » : les filles qui ont accès à l’éducation secondaire sont six fois moins susceptibles d’être mariées avant 18 ans.
Photo : Unicef Niger/F.Therrien
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