Après un point
de presse dressant le bilan des arrestations et annoncer qu’aucune avancée n’a
été enregistrée dans les négociations pour libérer leurs camarades de
l’université, le Comité Directeur de l’Union des Scolaires Nigériens (USN) décide
de passer à la vitesse supérieure. 72 étudiants arrêtés, c’est le nombre que le
ministre de l’intérieur Hassoumi Massaoudou a annoncé au cours de sa conférence
de presse. Les scolaires eux, annoncent avoir vu 58 étudiants et 2 élèves
repartis dans plusieurs maisons d’arrêts situés hors de Niamey. Où sont alors
passés les 12 autres scolaires ?
Le Comité
Directeur de l’USN utilise déjà l’expression « portés disparus » pour
qualifiés cela.
Par le biais
d’une correspondance, l’instance dirigeante des scolaires vient de demander aux
autorités de la ville de Niamey l’autorisation d’une marche pour le 3 mai et
avance comme motifs : «
exiger la libération des camarades détenus arbitrairement, une lumière sur les
12 camarades portés disparus, protester contre la non satisfaction du paiement
de la subvention, bourse et des allocations et dénoncer les arrestations, les
intimidations des acteurs de la société civile et de certains médias privés
pour la sauvegarde et la défense des acquis démocratiques ».
Une marche à laquelle, «
les scolaires vont sortir de tous les coins de la capitale pour converger à la
place de concertation, lieu du meeting à partir de 9h00 » a précisé le comité
Directeur dans sa correspondance.
Les autorités vont-elles
autoriser cette marche ?
Tout porte à croire que
non, car le Ministre Hassoumi Massaoudou vient d’interdire toute manifestation
publique dans une telle situation « caractérisée par la circulation des
armes dans la capitale ».
Par Jeunesse du Niger
Photo : Archives
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