Safiath est une artiste nigérienne de père et soudanaise de mère, mariée à Pheno lui-même artiste et mère d'un enfant.
Comment êtes vous arrivé dans la musique ?
Mes premiers pas dans la musique se sont fait à Rabat, au Maroc où j'étudiais avec un groupe de musique marocain qui jouait de la salsa. A la fin de mes études je suis rentré et j’ai fais la connaissance de Kaidan Gaskia.
Quel message véhiculez-vous dans vos chansons ?
Nous véhiculons beaucoup de messages à l’ endroit des jeunes, pour faire d’eux une génération consciente, à l’endroit de la société pour un changement de mentalité ainsi nous parlons de scolarisation des jeunes filles, des droits des enfants, de la cherté de la vie, de l’oppression du peuple par les dirigeants, et la paix au Niger pendant la période électorale. En fait on parle de tout événement qui peut nous marquer dans l’actualité de notre pays ou du monde.
Votre rencontre avec KG1
J’ai rencontré KG1 à la soirée de l’élection miss Niger en 2005. Pheno ma approché et ma propoé des perspectives de travail. On n'a donc fait la première chanson ensemble qui est «DIN diya » puis « aminno beyray ».
La transition vers KG2 ?
La transition vers KG2 s’est faite lorsque les autres membres de KG1 ont migré aux USA. Pheno étant resté il a reconstitué le groupe avec kastro et moi.
Aujourd'hui vous êtes mariée à un artiste, cela a-t-il eu un impact sur votre carrière d'artiste?
Ben justement je suis mariée à un artiste donc ça ne peut pas avoir de répercussion directe sur ma carrière. L’impact que je considère indirect c’est plus le fait d’associer l’artiste à la mère de famille. Les deux sont absorbants. En plus comme je suis diplômée en gestion bancaire j’assiste mon mari dans la gestion du studio et je fais aussi des stages en banque de temps en temps. Ajouter à mon rôle de mère c’est pas évident pour moi….
Quels son les problèmes que vous rencontrez ?
Pour moi aujourd’hui mon premier problème et celui de la plupart des artistes nigériens c’est cette vision misérable et d’analphabète et de l’oisif qu’on à des artistes. Les nigériens pensent qu’il est facile d’exercer ce métier et qu’on n'a pas besoin de grand-chose pour le faire. De ce fait, ils ne respectent pas la production surtout nigérienne; aujourd’hui je connais beaucoup de nigériens capable d’acheter des CD de chanteurs étrangers à des prix exorbitant mais qui ne voudrait pas avoir celles d’ici même à moitié prix. Et pourtant je sais qu’ils apprécient notre musique. Alors pourquoi ne pas donner à césar ce qui est a césar ?
En dépit de tous ces obstacles, vous avez sû vous imposer, quel est votre secret ?
Mon secret c’est le travail et la recherche de la perfection. Je ne me contente pas de faire bien mais toujours mieux .le bon travail force le respect.
Que pensez-vous du « mouvement rapologique » nigérien ?
Personnellement je trouve que le rap se dégrade, surtout avec les nouveaux groupes qui voient le jour, ils se lancent vers le rap à l’américaine ou à la française et de surcroit, il est très mal exécuté, histoire de devenir célèbre très vite.
Un mot à l'endroit de ces jeunes qui face à des épreuves de la vie perdent espoir ?
Toujours garder espoir, l’espoir fait vivre !
Islamane Abdou
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