Halte aux violences basées sur le genre !
La violence basée sur le genre se définit comme une violence qui s’exerce sur une personne sur la base de son genre ou de son sexe. Elle inclut les actes qui infligent un préjudice ou une souffrance physique, mentale, ou sexuelle, la menace de tels actes, la coercition et autres privations de liberté. Evoquant les différentes formes de violences, Sarah Bellemare a indiqué qu’il s’agit principalement de violences sexuelles ; tout acte sexuel, tentative pour obtenir un acte sexuel, commentaires ou avances de nature sexuelle, ou actes visant à un trafic ou autrement dirigé contre la sexualité d’une personne par la coercition… ; les violences physiques tels que les coups et blessures, la séquestration, et autres brutalités physiques ; les agressions physiques, comme le fait de battre, de mutiler ou tuer, ou de frapper à coups de poing ; les violences verbales, qui consistent à proférer des injures, à faire du chantage ou des menaces ; les violences psychologiques, qui consistent à adopter des comportements ou des propos méprisants ou dégradants, la destruction d’objets, la maltraitance, les menaces d’abandon, le confinement au foyer, et l’isolement ; les violences économiques et financière ; les violences conjugales et les violences domestiques. Selon la conférencière, la non-dénonciation de ces cas est souvent une conséquence de l’isolement et de la honte de ces femmes victimes face à des événements souvent perçus comme relevant uniquement du domaine privé des ménages concernés. Les mutilations génitales féminines constituent une autre forme de violence. Le nombre de mutilations génitales féminines au Niger a diminué de moitié en une décennie, passant de 5% en 1998 à 2,2% en 2006. Ainsi, des progrès ont été accomplis mais une grande disparité entre les ethnies et les régions demeurent préoccupantes. Les régions les plus concernées par cette problématique demeurent Tillabéry, la communauté urbaine de Niamey et Diffa.
Carton rouge au mariage forcé
La dernière journée du forum sur la jeunesse a été marquée par un panel animé par la Représentante de l’UNFPA, Mme Monique Clesca, et mettant en scène deux témoins et victimes de mariage forcé. Il s’agit de Mme Rhissa Salamatou, sage femme de son Etat, à Timia et de Mlle Balkissa Seydou, élève au lycée Issa Korombé de Niamey. On retient du témoignage de la première citée, qu’elle a échappé in extremis à un mariage forcé pendant qu’elle était en classe de 4ème. En effet, ses parents ont voulu la donner en mariage à un vieux âgé d’une cinquantaine d’années, marié et père de 6 enfants. Elle s’y était opposée fermement en se faisant aider par de bonnes volontés. Elle a finalement trouvée la voie du salut grâce à une bourse que lui a accordée l’UNFPA et qui lui a permis de poursuivre ses études jusqu’à l’obtention de son diplôme de sage femme. Mariée avec l’homme de sa vie aujourd’hui, elle est, comme une ironie du sort, la sage femme de son village de Timia. Elle est devenue une militante très active dans la lutte contre le mariage forcé. Elle a même témoigné de sa triste expérience à la tribune des Nations Unies à New york au côtés de Ban Ki Moon. Pour Balkissa Seydou, le cauchemar était le même. Ses parents ont en effet voulu la donner en mariage à une personne venue du Nigeria, pendant qu’elle suivait tranquillement sa scolarité. Grâce à l’intervention des responsables de son école, et même du Procureur de la République, elle a pu échapper à ce mauvais sort. Aujourd’hui, elle poursuit ses études au lycée, tout en faisant le serment de combattre cette pratique néfaste du mariage forcé. Dans ce cadre, elle s’est déjà rendue en Afrique du Sud où elle a participé à un forum.
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