mardi 26 mars 2013

Quand le mariage devient une affaire de millions


Les exigences de la future "amaria"
Société de l’homme et de la femme qui s’unissent pour perpétuer leur espèce, pour s’aider par des secours mutuels à porter le poids de la vie et pour partager leur commune destinée, Le mariage fait partie de l’un des plus grands actes que nous pourrions poser ici bas. Pendant la période des grandes vacances scolaires surtout, les cérémonies de mariages sont constatées ça et là. En effet, beaucoup de jeunes choisissent ce moment pour convoler en justes noces. Très bonne chose. Mais le hic est qu’il a été constaté que la plus part de ces mariages durent à peine un an. Surtout lorsqu’on sait que se marier à Niamey n’est pas chose hardie. Parfois, toutes ces dépenses se font avec la complicité du jeune marié. On à l’impression que le mariage est devenu une sorte de défi où il faut « montrer qu’on a l’argent » alors qu’en réalité, lorsque la « Amaria »  sera chez le « Ango », elle ne trouvera qu’un homme ruiné et criblé de dettes. L’argent s’est-il substitué à l’amour ?  Le mariage à Niamey est tellement cher que bon nombre de jeunes hésitent à se lancer. A une dot colossale viennent se greffer des dépenses inutiles  souvent prétexter par la tradition (valises, uniforme, foyandi, roti, escorte, orchestre, cocktail,…). Pour avoir une idée de la cherté du mariage à Niamey, prenons l’exemple de ce jeune informaticien qui s’est marié. Esquivons quelques unes des dépenses qu’il a effectuées dans le cadre de la célébration de son mariage :
Pour demander la main de la jeune fille : 50. 000F
Dot : 600.000F
Valise : 400.000F
Fatiha  : 100.000F
•Orchestre : 100.000F
• Mets de la cérémonie : 500.000F
1.750.000Fcfa pour un mariage, dans un pays classé parmi les derniers de la planète.
Il est grand temps de mettre de coté ces pratiques qui n’entachent en rien la validité du mariage. Au contraire,  cela encouragera beaucoup de célibats  à se marier au risque de voir le nombre de « vielles filles » s’accroitre dans une société majoritairement féminine.  Justement, au sujet d’adoucissement des dépenses liées au mariage, on s’en souvient l’ancien Administrateur délégué de la Communauté Urbaine de Niamey a mi en place un comité composé d’autorités coutumières (chefs de quartiers, marabouts…) et administratives, à l’effet d’examiner et trouver une solution à cette situation. C’est ainsi qu’ils avaient proposé comme solution, la fixation des dépenses liées au mariage à 200 000Fcfa, l’interdiction d’animations orchestrales et escortes de la jeunes mariée. A ce que nous sachions, aucunes de ces mesures n’est respectée. Où est donc passé ce comité et ses décisions ? Les niameéns ne l’ont – ils pas accueillit favorablement ?  Certainement. Dommage, c’était pourtant une occasion d’offrir aux jeunes la chance de se marier plutôt que de s’entrainer dans des liaisons incertaines peu métrisable et pouvant engendrer des conséquences néfastes. En tout cas le mariage à Niamey demeure d’un grand parcours du combattant. Quand à ceux qui pensent être  plus malins, ils retournent au bercail (le village) pour accéder à cette étape importante de leur vie. Surprise ! Niamey à « contaminée »  les campagnes, même au village, le mariage est devenu une affaire de billets. La déception, c’est quelques temps ou parfois la nuit même de la noce, après avoir surmonté toutes ces épreuves, que les jeunes mariés se mettent à l’évidence qu’ils n’avaient pas fait le bon choix. Selon des spécialistes de la chose, cela est dû au fait que les fiancées ne prennent pas le temps de se connaitre,  il y a aussi le mariage précoce, la violence de l’homme sur son épouse, la polygamie ou encore l’adultère. Au Niger, la tradition impose à l’homme la prise en charge complète de son épouse, le non respect de ce principe a eu pour conséquences la dissolution de nombreux mariages. 
Les mariages ne sont pas faits pour être rompus, il est alors préférable de prendre son temps avant de se lancer, car quand on se marie, c’est pour le meilleur et pour le pire.
                               Par Islaman Abdou

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