“Les jeunes doivent être écoutés, afin d’entendre leurs
préoccupations. Il ne faut pas attendre qu’ils sortent faire des casses pour les
appeler”, affirmait Hadiza Hima une
jeune militante de la société civile à Zinder lors de la rencontre portant sur
la participation de la jeunesse pour la consolidation de la paix.
Il y a quelques mois, une
série de troubles pour exiger une répartition plus équitable des retombées du
pétrole ou encore pour manifester des mécontentements à la suite de la sortie
d’un film anti-islam aux USA, ont émaillé la capitale du Damagaram. Au devant
de ces sorties qui ont occasionné beaucoup de blessés et d'énormes dégâts : des
jeunes.
Une vue de la salle lors des travaux de groupes |
Si aujourd’hui la situation
s’est apaisée, il faut prendre toutes les précautions afin que cela ne se reproduise
plus. C’est dans cette vision que sur appui de Unicef-Niger, une mission du
Ministère de la jeunesse accompagnée du President du Conseil National de la
jeunesse s’est rendu à Zinder. Le mot d’ordre est claire : la participation de
la jeunesse dans la consolidation de la paix à Zinder. Pour y parvenir l’apport
de tous les acteurs est de mise. Une rencontre à réunie la délégation et 30
jeunes des structures des jeunes de Zinder (“palais”, associations, …) mais
aussi des représentants des élus locaux et la société civile. Durant deux
jours, les participants à cette rencontre ont déterminé les moyens par lesquels
eux mêmes, seront les acteurs d'une installation véritable de la quiétude dans
leur région. Des débats très enrichissants, au cours desquels ces jeunes ont
trouvé les réponses à plusieurs questions qu’ils se sont posées auparavant.
Au sortir de ces assises,
la jeunesse du Damagaram à élaboré un plan d’action qu’elle compte mettre en
oeuvre dans l’intervalle juillet - décembre 2013 à travers trois mots
clés : Organiser, former, sensibiliser.
Le nombre d’activités et leur pertinence témoignent de
l’engagement de ces jeunes. Il s’agit entre autres de l’organisation d’une
caravane de sensibilisation, des foras, de théâtres participatifs,
des conférences sur la
non violence, de la sensibilisation des parents à travers les prêches et les médias,
de la pérennisation des écoles existantes, de la tenue de réunions périodiques
pour analyser les défis qui se posent dans le secteur de la
jeunesse de Zinder et y apporter des solutions concrètes, de la mise en place
de comités de veille dans les quartiers tout en contrôlant les zones
frontalières. Ces jeunes pensent aussi qu’une campagne de sensibilisation sur le
danger des stupéfiants, le renouvellement des structures associatives ou encore
une formation en leadership ; en gestion de conflits et montage
des projets pourrons contribuer à consolider la quiétude.
Par Islamane Abdou
Par Islamane Abdou
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