Une vue de la marche du 13 mai 1991 |
Le vent de la démocratie
qui soufflait sur les Etats africains au début des années 90 n’a pas épergné
notre pays le Niger. Ici, c’est la conférence nationale souveraine qui marqua
le debut de ce processus. Pour organiser une telle rencontre qui va regrouper
toutes les forces vives de la nation, une comission a été installée. Parmi
les 40 membres que compte la commission préparatoire de la conference
nationale, une seule femme figure sur la liste. C’est de là que tout va
commencer. Totalisant plus de 50,4% de la population, les femmes tous bords
confondus ont décidé de faire entendre leur voix. Le 13 Mai 1991, les rues de
Niamey furent envahi par les femmes, direction le ministère des affaires
étrangères où se tenait les assises de la commission, afin de dire non à ce
qu’elles ont qualifié de discrimination. Très vite, cette première sortie des
femmes à donné ses fruits. Quatre femmes de plus intègrent la commission et la
journée du 13 Mai fût déclarée journée nationale de la femme. Aujourd’hui deux
décennies après, les choses sont progressivement en train de changer. Ce que
d’autres ont en sont temps qualifié de mouvement de la femme citadine à profité
aussi bien à celles des zones les plus reculées qu’aux femmes vivant dans les
villes. L’adoption et l'application de la loi sur le quota, la création de l'observatoire national de promotion de la femme sont là quelques avancées. Les organisations œuvrant pour la promotion de la femme se sont multipliés et ont élargie leurs champs d’intervention. Des femmes leaders ont émergé et sont devenus les porte-paroles de leurs sœurs. La femme rurale bénéficie d'une attention particulière rendant du coup sa vie nettement meilleure qu'auparavant. Cependant, la lutte est loin d’être gagnée car beaucoup de femmes demeurent dans des situations difficiles.
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